Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
30 ans après l’adoption de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, la situation des minorités dans le monde demeure très souvent dramatique.
Discriminations, inégalités, agressions physiques et verbales sont amplifiées par des appels à la haine sur Internet et les réseaux sociaux, menant parfois aux pires atrocités.
Alors qu’elles évoluaient déjà dans des contextes difficiles, les minorités ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
En tant que pays réputé pour la coexistence pacifique des minorités, la Suisse continuera à protéger leurs droits, à promouvoir leur participation aux processus politiques, à lutter contre toutes les formes de discrimination et à promouvoir la diversité.
A ce titre, je salue le travail du Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités, ses recommandations en faveur de leur participation effective aux affaires publiques et ses différentes initiatives en vue de garantir le respect et la protection des droits des minorités.
Je suis intimement convaincu que la participation des minorités dans toutes les sphères de la société et à la vie politique contribue à la stabilité et la prospérité d’un pays. Elle est aussi une condition nécessaire à la résolution pacifique et à la prévention des conflits.
Aujourd’hui, je m’adresse à vous en tant que président de la Confédération suisse mais aussi en tant que représentant d’une minorité linguistique : comme 8% de mes compatriotes, je suis italophone. L’histoire de mon pays le prouve : la participation de différents groupes au sein d’une société apporte une émulation, un foisonnement des talents et des expériences qui peuvent générer une véritable créativité et doper la capacité d’innovation d’un pays.
La diversité ethnique, linguistique et religieuse qui caractérise notre monde et nos sociétés est une richesse. Comme le rappelle la Déclaration, il convient de la protéger et l’encadrer si l’on veut mettre un terme aux discriminations. C’est à nous, Etats membres, qu’il appartient de garantir la mise en œuvre des instruments juridiques et de renforcer les mécanismes existants.
Je vous remercie.