Quel est votre parcours académique?
J’ai fait une licence HEC prépa à IHEC Carthage. Ensuite, je suis tombée amoureuse de l’économie et j’ai fait un master en économie internationale de développement. C’était hyper intéressant. Le COVID-19 est arrivé, je n’avais pas trouvé de stage. C’était un peu compliqué car l’économie de développement est une niche avec quelques cabinets qui y travaillent. Si l’on n’est pas du domaine, on ne pourra pas les connaître tous. Ne pas trouver de stage était un handicap d’intégration pour la suite. J’ai donc fait une alternance en business project management. La gestion de projet est valable dans tous les domaines.
Pendant le MEM, j’étais donc étudiante en Business Project Management. Actuellement, je viens d'être recrutée dans un cabinet de conseil. J'entamerai ma première mission au sein de BNP Paribas Securities Services (BNP2S). Mon objectif à court terme est d'explorer la gestion de projet pure et dure d'un point de vue technique indépendamment du domaine. En seconde étape j'aimerais pouvoir combiner les compétences acquises en gestion de projet avec l'économie internationale de développement afin de pouvoir travailler sur des projets au niveau des organisations internationales.
Comment avez-vous appris pour l’appel à candidature du MEM?
Je suis tombée dessus par hasard et j’avais trouvé cela intéressant. Je me suis alors dit pourquoi ne pas postuler? Sauf que j’avais raté la première deadline! J’ai tout de même pu postuler car il y avait eu une extension de la date de candidature. Je me suis retrouvée sur la liste d’attente et j’ai commencé à accepter l’idée que ma candidature n’allait pas être retenue. On m’a par la suite envoyé un e-mail m’informant qu’une place s’était libérée et j’ai dit «oui» de suite. J’ai aussi envoyé une demande de «sponsorisation» pour payer le logement sur place, mais j’ai acheté moi-même mes billets d’avion.
Selon vous, pourquoi votre candidature a-t-elle été retenue?
Je pense que mes expériences passées y ont contribué. J’ai par exemple participé au camp d’entreprenariat SPARK Ventures en Égypte, à l’Open Startup Tunisia (OST): une compétition locale en Tunisie qui nous a permis de travailler avec des étudiants en MBA de la New York University. J’ai également fait du bénévolat en Thaïlande pendant un mois et demi pour enseigner l’anglais aux enfants: je faisais alors partie d’AIESEC*. Je pense que c’est peut-être donc grâce à mon background associatif. Être une Tunisienne vivant en France y est peut-être aussi pour quelque chose: je rejoins les deux rives, ce qui ferait écho avec le nom du sommet! Communiquer en anglais pourrait être aussi un atout. En somme, c’est probablement un peu de tout cela, en plus du domaine de spécialisation de mon premier master qui est au centre des sujets évoqués par le MEM.
Votre avis par rapport à cette expérience?
Une expérience à vivre qui ne se résume pas en un mot mais à travers des paragraphes! Les thématiques et intervenants étaient hyper intéressants!
J’ai adoré le fait qu’un film y soit présenté, même si je n’ai pas forcément accroché et que, à mon humble avis, il aurait pu être un court métrage. J’ai adoré l’idée que l’on ait parlé d’art, d’échanges culturels, de géopolitique, de changement climatique ou de sécurité alimentaire: des thématiques complémentaires et hyper intéressantes à la fin! Pour chaque sujet il y avait un expert avec lequel on pouvait échanger. 9 jours de conférences: un cours le matin, un workshop l’après-midi. Ensuite le forum pour le 10e jour. Il y avait plusieurs panels dont un sur l’Iran, un autre sur l’énergie, etc. Pour la clôture, nous étions trois à donner le mot de la fin: un Suisse, une Libanaise et moi-même.