Aujourd’hui, dans le monde, les droits des femmes et des filles font face à de nombreuses restrictions, voire de régressions. Ce sont elles qui subissent de manière plus marquée les conséquences des conflits, de l’extrémisme violent, de l’insécurité alimentaire ou du manque de soins de santé. En raison de discriminations et d’un accès trop fréquemment inégal aux ressources, les femmes et les filles sont souvent plus touchées par la pauvreté. Or, leur pleine participation et le respect de leurs droits sont essentiels pour atteindre un développement durable et une société plus égalitaire.
Des situations problématiques sont dénoncées au Conseil des droits de l'homme dans différents pays. La Suisse s’est exprimée notamment pour condamner les violations systématiques des droits des femmes en Afghanistan : exclusion de la vie publique, interdiction d’accès à l’éducation et à l’emploi, restrictions à la liberté de mouvement.
Les personnes LGBT également continuent de subir violences et discriminations en raison de leur orientation sexuelles et identité de genre.
Pour la Suisse ceci doit changer. Engagée de longue date pour le principe de non-discrimination, elle a contribué au renouvellement des mandats de la Rapporteuse spéciale sur la violence à l’égard des femmes et des filles et de l’Expert indépendant sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Leur travail documente les violations et rend compte de l’évolution de la situation des personnes concernées.
Espace civique, minorités et respect du droit international
La garantie de l’espace civique a constitué un autre domaine clé de l’action suisse durant cette 59e session, pendant laquelle une résolution sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association a été adoptée. La Suisse a défendu l’importance de protéger l’espace de la société civile et souligné la nécessité de garantir la sécurité des journalistes. Un espace civique sain est essentiel pour le bon fonctionnement de la démocratie et permet aux citoyens de participer activement à la vie publique.
La Suisse a aussi porté sa voix pour la défense des Rohingyas et autres minorités ethniques et religieuses au Myanmar, et réitéré son action en faveur du respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme en Ukraine.
Contraintes budgétaires
La 59e session a été marquée par un effort de rationalisation du programme de travail du Conseil des droits de l’homme, imposé par les restrictions budgétaires. Le président du Conseil, le diplomate suisse Jürg Lauber, a fait adopter un paquet de mesures d’économies pour adapter le travail du CDH aux ressources disponibles. Le temps de parole a dû être écourté ainsi que la durée de la session.
La Suisse appuie ces mesures de rationalisation tout en soulignant qu’il est impératif de préserver l’espace d’expression à la société civile.
Son inclusion dans le travail multilatéral est une des forces de Genève, ainsi que les contributions du monde académique et du secteur privé.
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