En présence de dizaines de ministres et de dignitaires venus du monde entier, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a évoqué une « planète en souffrance » marquée par une « géopolitique de l’imprévisible », dans laquelle l’espace démocratique se réduit et les crises humanitaires se multiplient. Malgré ce tableau international préoccupant, « l’heure n’est pas à la division, mais à une action concertée pour défendre les principes qui garantissent la paix et la stabilité » a affirmé Ignazio Cassis, convaincu que « ici à Genève nous avons la responsabilité et les moyens d’agir ».
Le respect des droits de l’homme dans l’intérêt de la Suisse
La Suisse défend un multilatéralisme efficace, ciblé et ancré dans le principe de subsidiarité. Elle est ainsi préoccupée par la décision de certains Etats de se désengager des travaux du Conseil. « Les droits de l’homme sont l’affaire de tous. Chaque membre des Nations Unies doit assumer ses responsabilités en la matière », a rappelé Ignazio Cassis.
Un monde stable et basé sur l’état de droit est fondamental pour la prospérité de notre pays, qui a un modèle économique basé sur les exportations et le libre commerce. L’action multilatérale de la Suisse s’inscrit dans ce cadre et poursuit avec cohérence l’engagement que notre pays a assumé ces deux dernières années au Conseil de sécurité de l’ONU. « Tout au long de ce mandat, nous avons affirmé sans relâche l'importance du droit international humanitaire et des droits fondamentaux comme piliers de la paix et de la sécurité » a souligné le conseiller fédéral Cassis, en assurant que le même esprit accompagnera en 2026 la présidence suisse de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Présidence suisse
Pour la première fois, le Conseil des droits de l’homme est présidé par un Suisse, l’ambassadeur Jürg Lauber. Bien qu'élu ad personam, Jürg Lauber incarne l’engagement de la Suisse en faveur des droits de l’homme et du dialogue multilatéral. Le conseiller fédéral Cassis a tenu à remercier les États membres de l'ONU pour la confiance qu'ils ont accordé à notre pays, tout en soulignant la grande responsabilité que la présidence du Conseil comporte.
Priorités suisses
La Suisse fait son retour en tant que membre du Conseil des droits de l’homme pour la période 2025-2027. Trois ans pendant lesquels l’accent sera mis sur les priorités traditionnelles de la diplomatie suisse des droits de l’homme, telles que la liberté d'expression, les droits des minorités et groupes vulnérables, l’abolition de la peine de mort, la prévention et la lutte contre la torture, et les droits des femmes.
Face aux défis de financement des instances internationales, la Suisse s’emploie également à rendre plus efficientes les méthodes de travail, afin de favoriser un multilatéralisme fort et efficace.
Contact
Communication DFAE
Palais fédéral ouest
CH-3003 Berne
Tél. Service de presse: +41 58 460 55 55
E-Mail: kommunikation@eda.admin.ch
Twitter: @EDA_DFAE