La Suisse apporte une aide d’urgence en cas de crises, de conflits et de catastrophes, conformément aux principes humanitaires universels. Ses interventions visent en premier lieu à sauver des vies et à atténuer les souffrances. L’Aide humanitaire de la DDC place les besoins des personnes affectées au cœur de son engagement. Elle plaide pour que ces derniers soient également impliqués dans les efforts humanitaires.
Aide d’urgence, la mission première de l’aide humanitaire suisse
En point de mire de la DDC
L’aide d’urgence est la mission première de l’assistance humanitaire fournie par la DDC au nom de la Suisse. Elle consiste, entre autres, à assurer l’approvisionnement en eau potable, en denrées alimentaires et en soins médicaux d’urgence des populations dans le besoin. Elle vise aussi à fournir des abris provisoires aux réfugiés et déplacés internes. L’Aide humanitaire de la DDC a pour priorité d‘assurer la protection des plus vulnérables.
Une action déterminée par les besoins
La Suisse fournit une aide d’urgence
- lorsque les besoins humanitaires sont importants et qu’un grand nombre de personnes se retrouve en situation de détresse, à la suite d’une crise, d’un conflit armé, d’une catastrophe naturelle ou technique, ou encore d’une épidémie;
- lorsque les capacités locales, nationales et régionales font défaut ou ne suffisent pas à surmonter les crises et leurs conséquences.
Pour évaluer les besoins et décider où et quand agir, l’Aide humanitaire de la DDC se réfère aux appels à l’aide lancés par les Etats concernés, le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR) et/ou les agences onusiennes compétentes. Elle s’appuie aussi sur les observations fournies par les représentations suisses à l’étranger et diverses ONG.
Sur le terrain, l’Aide humanitaire de la DDC agit rapidement, en fonction des besoins et conformément aux principes universels d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.
Instruments de l’aide d’urgence
L’aide d’urgence déployée par la Suisse se décline sous plusieurs formes, à travers:
- le déploiement d’experts du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA)
- la distribution d’aliments et de biens de première nécessité
- le versement de contributions financières à des organisations partenaires opérant sur les lieux de crises
- un plaidoyer continu à l’échelle internationale et sur place pour que les victimes dans le besoin aient accès à l’aide humanitaire.
Contexte
Au fil des années, les défis humanitaires se multiplient et ils deviennent également toujours plus complexes. Les crises, les conflits et les catastrophes augmentent en nombre, en ampleur, intensité et durée. Le droit international humanitaire et les principes humanitaires ne sont souvent pas respectés. En une formule: le système humanitaire atteint ses limites. Les principales victimes sont avant tout les populations civiles. Des millions de personnes ont fui la misère et la violence à travers le monde et les conséquences de ces flux migratoires se font ressentir jusqu’en Europe. Mais ce sont toujours les Etats d’origine et leurs pays voisins qui portent le fardeau le plus lourd.
Soutien aux acteurs locaux
C’est pourquoi la Suisse plaide pour une action internationale qui renforce les mécanismes d’action humanitaire locaux, nationaux et régionaux des pays affectés en cas de crise ou de catastrophe. Cette approche est indispensable pour permettre à ces pays et à leurs populations de développer une capacité à faire face à l’instabilité sur le long terme – on parle de «résilience».
Transition vers la reconstruction et la réhabilitation
En règle générale, l’aide d’urgence prend fin lorsque les besoins humanitaires sont, dans l’ensemble, maîtrisés et que les autorités des pays concernés sont à nouveau en mesure de fournir les services de base à leur population. Dans un deuxième temps, les acteurs humanitaires peuvent s’engager dans des opérations de reconstruction et de réhabilitation.
Lorsqu’une catastrophe naturelle a tout détruit ou dans le cas de crises qui se prolongent durant plusieurs années, comme en Syrie, les programmes d’aide doivent intégrer des incitations à même d’assurer un développement autonome des populations à moyen et long terme. Au sein de la DDC, les experts de l’aide humanitaire et de la coopération au développement travaillent souvent ensemble à la prospérité des bénéficiaires.
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